Maxime Verner, le plus jeune ex-candidat à l’élection présidentielle

20 Mar

D.R.

Maxime Verner a 22 ans. Initiateur de la loi instaurant l’éligibilité à 18 ans à toutes les élections, il était candidat à l’élection présidentielle. Pourtant par manque de parrainages, il a dû abandonner la course à l’Elysée. Entretien.

D’où est venue l’envie de devenir candidat à l’élection présidentielle ?

J’ai vu que le travail associatif était clé dans la cité, et pour changer la cité il faut peser sur le politique. C’est un devoir, celui de continuer à porter une majorité active, pas seulement politique, mais aussi sociale, économique. Je voulais défendre la voix de la jeunesse qu’on n’entend pas dans l’élection présidentielle, pour qu’une politique publique de la jeunesse devienne réalité.

Faute de parrainages, vous avez dû abandonner la course à l’élection présidentielle, dans quel état d’esprit vous vous trouvez actuellement?

Je suis toujours autant mobilisé. Même si je suis déçu, je vais me battre pour que mes idées soient reprises.

La loi prévoit que chaque candidat doit avoir 500 signatures. Est que vous êtes pour ce mode de fonctionnement ?

C’est intéressant pour aller à la rencontre de la France, mais cette méthode élimine certains candidats avec des idées mais sans parti et avec peu de moyens.

Vous vous êtes proclamé le candidat des jeunes, comment cela se fait que les maires n’ont pas voulu vous soutenir ?

Il y en a 358 qui m’ont apporté leur parrainage. Je crois que certains rejettent totalement le principe des parrainages.

Quels est votre projet à présent ?

Je vais aider à installer une politique de la jeunesse.

Vous avez avoué à l’Express que vous aviez rencontré Nicolas Sarkozy ce jeudi et que vous aviez envoyé une lettre à tous les candidats. Dans quel but ?

Il ne s’agit pas seulement d’en parler, il faut aussi se battre pour la jeunesse, mettre son courage, son énergie à son service, pour les générations futures. Je leur ai tous proposé de porter la voix de la jeunesse, avec des propositions concrètes. Seul un a répondu positivement, avec énergie et courage.

Qui est-ce ? Et est-ce que vous allez le soutenir dans la course à la présidence ?

C’est Nicolas Sarkozy. Je vais l’aider sur son programme jeunesse, car il a le courage de défendre les générations futures. Je vais apporter mes idées pour qu’une politique publique de la jeunesse soit installée.

Le 9 juin 2011, vous aviez publié votre premier livre intitulé « Jeunes de tous les âges, unissons-nous ! » dans lequel vous exposez vos 89 propositions pour 2012. Parmi les 89 propositions avancées dans votre livre, quelles sont celles que vous aimerez promouvoir auprès de Nicolas Sarkozy ?

Une consultation de la jeunesse, et une grande réforme de la mobilité : passer le code de la route  au lycée, le financement du permis de conduire pour les jeunes apprentis, le prêt à taux zéro pour l’achat du premier véhicule.

Pensez-vous que les jeunes s’intéressent assez à la politique ?

Ils sont intéressés, mais trouvent le débat en-deçà des enjeux. Il faut faire le médiateur entre la politique et les jeunes.

Est-ce que vous pensez  que d’autres jeunes devraient s’engager en politique comme vous le faites ?

Oui, mais ils sont quand même déjà nombreux. Et ces jeunes engagés seront de plus en plus nombreux.

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