Une exposition photographique fait l’éloge de la lenteur

9 Oct

Chaque année, le Festival du livre de Mouans-Sartoux accueille un artiste photographe qui expose  ses clichés, en rapport avec le thème de la manifestation. L’an passé, l’Etat d’Urgence s’était traduit par les images de femmes battues ou violées accompagnées d’un récit touchant. Pour « Où allons-nous si vite ? », Philippe Montiller propose un regard vers les sociétés hors du temps. Les caravaniers du sel de Djibouti  est une rétrospective sur le travail des Djiboutiens qui récoltent le sel du lac Assal.

 Ils font une longue traversée du pays pour aller en Ethiopie afin de troquer leur sel contre des céréales. « Pour ce peuple, c’est la seule source de revenu nécessaire à leur survie », glisse le reporter. Ce passionné de voyage a une carrière de vingt-cinq ans et ses destinations favorites sont l’Himalaya et l’Afrique. « L’esthétique et la lumière des paysages sont particulièrement favorables à la photographie. La nature est encore intacte et les habitants sont épargnés par la mondialisation. »  La démarche solitaire est une pratique qu’il exerce six mois par an,  et qu’il partage  grâce à la publication de livres dédiés à ses expéditions. Mais ce ne sont pas les seuls critères qui le poussent à partir : « Je voyage à travers le pays à pied pour une plus belle découverte. J’aime prendre le temps d’observer. »  Le temps, une notion phare de ce Festival que Philippe Montiller reprend pour décrire sa profession : « La photographie est l’éloge de la lenteur. En allant vite, on manque beaucoup trop de choses. »

=> Retrouvez Philippe Montiller à 16 heures à l’Espace B pour un entretien sur son expo photo Les cavaliers du sel de Djibouti 

Co-écrit avec Lila Walter

Laisser un commentaire